20h30 /

LIONEL GARCIN

L'instar intime

De manière plus évidente que dans le dialogue ou l’improvisation collective, improviser en solo implique une mise en contact avec quelque chose de très concret dans le corps, de l’ordre du poids, de l’équilibrage : l’instar (poids
utilisé pour équilibrer les plateaux d’une balance). Le solo permet la mise en
évidence d’un aspect polytimbrique voire polyphonique.
Un instar, c’est aussi l’état d’un
arthropode entre deux mues. Comme la mue des saxophones (ou du
saxophoniste) et de leur préparation (au sens de piano préparé) : utilisation de sourdines, résonateurs, jeu sans le bec… Transformations diverses de l’organologie pour enrichir le jeu traditionnel de l’instrument d’une approche contemporaine.


21h45 /
DESMARCHELIER / LI PING TING Entre Nicolas Desmarchelier, membre du collectif Ishtar, musicien accompli du partage et l’inclassable Li Ping Ting, danse en action, manipulatrice d’objets, la complicité risque d’être totale : à l’endroit où se cotoient tous les mondes, à la limite jamais très stable (et finalement artificielle) entre la scène et la vie de tous les jours.

Créé en 1993, « Le Collectif Ishtar » regroupe des artistes engagés dans une réflexion commune autour des pratiques artistiques expérimentales et de l'improvisation libre.


23h00 /

DAS KAPITAL

Guitariste œcuménique, Hasse Poulsen ignore tout des chapelles esthétiques. Depuis presque vingt ans qu'il partage la scène avec les plus grands musiciens européens, il a développé un langage personnel, sorte de free-post-folk qui a comblé aussi bien le Napoli's Walls de Sclavis que la jeune génération dont Edward Perraud est un digne représentant. Ce batteur d'une incroyable finesse est encore peu invité dans les festivals français malgré l'évidence de son talent et sa soif inextinguible de jouer qui trouve dans l'énergie du guitariste danois un interlocuteur de choix. Daniel Erdmann est Allemand, jeune et discret et pourtant son parcours croise celui d'artistes aussi importants que Aki Takase, Ed Shuller, John Betsch, Joe Williamson ou encore Tony Buck. L'ensemble s'appelle Das Kapital et c'est un peu comme si Tom Waits avait lu Marx (ce qu'il a peut-être fait…), c'est rugueux, mais terriblement entraînant, c'est engagé, mais comme l'affirme le titre d'un de leur morceau, libéré des " Ghettos Militants ".